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Reconversion : les 10 erreurs à ne pas commettre avant de switcher

CA PEUT SERVIR// Vous êtes ultramotivé.e pour changer de chemin vers un job qui a enfin du sens... Génial ! OK, mais attention à l'emballement… Pour vous éviter la fausse route, suivez le guide !



Ça y est, votre dernière expérience professionnelle vous a donné une confirmation aussi limpide que du cristal. Vous ne voulez plus (au choix) :

- rester devant un bureau toute la journée ;- vous faire maltraiter par des supérieurs dotés de l'empathie d'une huître ;- vous lever le matin en faisant semblant de ne pas avoir entendu votre réveil « snoozer » pour la 54e fois.

Vous voulez un job à impact, un job qui change la donne, qui vous fasse aimer les lundis. Pour éviter de vous perdre en si bon chemin, voici une compilation des erreurs à éviter avant de switcher.


1. Se mettre la pression


Se reconvertir peut prendre une semaine comme dix ans. En fait, ça prendra le temps qu'il faut. Se mettre la rate au court-bouillon, comme disent les grands-mères, ne sert qu'à s'ajouter une bonne dose de stress inutile.

Et donc son corollaire...


2. Ne pas prendre le temps de penser son projet


Le temps de la réflexion est essentiel pour éviter la sortie de route. Selon Fabien Secherre, responsable de la plateforme Jobs that makesense, il est crucial « de poser le cadre » et de ne pas s'exonérer des questions (qui fâchent) comme : « pourquoi je souhaite changer ? », « changer, oui, mais jusqu'où ? », « quel salaire minimum suis-je prêt(e) à accepter ? », « suis-je en recherche d'indépendance ou attaché au salariat ? », etc. Il prévient : « La reconversion ne doit pas revêtir une dimension sacrificielle, sinon a posteriori on pourrait le regretter. »


3. Conserver ses blocages


Travaillez sur vos blocages car oui, même si vous changez de métier ou de secteur d'activité, les mêmes questions existentielles peuvent revenir vous hanter, inlassablement : « de quoi ai-je peur et pourquoi ? », « ces peurs sont-elles fondées ? », « que puis-je faire pour en sortir ? », etc.


4. Penser qu'on n'a pas de joker


5. Se laisser convaincre qu'on est trop jeune ou trop âgé pour se reconvertir


Il n'y a pas d'âge pour changer de vie professionnelle et de vie tout court. « On imagine toujours qu'on a le pire âge pour switcher », résume Clara Delétraz , cofondatrice de Switch Collective, qui propose une alternative aux bilans de compétences.

Mais à chaque âge ses contraintes. Quand on a moins de 30 ans, on se pose la question des économies que l'on n'a pas toujours, du CV qu'il reste à consolider. Entre 30 et 40 ans, on commence à construire une vie de famille, à avoir plus de responsabilités au travail, on se dit que ce n'est pas le bon moment pour tout chambouler. Et après 40 ans, on pense qu'il est trop tard. « L'essentiel, c'est de ne pas se laisser dépasser, de gérer ses angoisses », conseille Clara Delétraz.


6. Croire qu'il n'y a qu'un seul et unique « bon » motif pour switcher


Que vous envisagiez la reconversion pour un meilleur équilibre vie pro-vie perso ou que vous sentiez une dissonance au quotidien entre la nature de votre boulot et vos convictions, qu'importe ! Tous les motifs sont bons pour changer de métier. Il ne faut pas croire que se reconvertir implique « forcément » de sauver des bébés phoques… Il est possible de se reconvertir partout, même dans l'industrie pétrolière ou la finance si c'est là précisément que vous pensez pouvoir avoir le plus d'impact. Chacun est libre.


49 % des actifs français envisagent, effectuent ou ont déjà réalisé leur reconversion professionnelle

Source : enquête 2021 de VISIPLUS academy, BVA et LHH sur « Les Français et la reconversion professionnelle ».


« Notre société aime 'storyteller' les grandes ruptures, mais la reconversion peut aussi être une expérience plutôt douce, qui te fait pivoter de 3° et non de 180° avec salto piqué », assurent Aurore Le Bihan et Lucie Chartouny, de la communauté des Paumé.e.s.


7. Ne pas se renseigner sur le nouveau métier envisagé


OK, vous n'êtes pas obligé.e de tout savoir sur le bout des doigts, mais, quand même, renseignez-vous un minimum auprès de professionnels déjà installés dans cette branche. Il y a fort à parier que vos interlocuteurs seront ravis d'échanger sur leur propre expérience et, qui sait, cela peut vous ouvrir à des opportunités imprévues !

Parfois, en se confrontant au terrain, on se rend compte qu'on a fait fausse piste, et c'est OK. Il faudra juste explorer un nouveau chemin.


8. Penser que se reconvertir, c'est automatiquement très cher


En fait, le coût d'une reconversion dépend de plein de facteurs, et il est possible de faire financer son projet par divers organismes et dispositifs y compris au sein de votre entreprise (si la reconversion se fait en interne). Donc, avant de paniquer, vérifiez que la formation que vous visez est bien éligible au CPF et/ou financée par Pôle emploi.

Enfin, rappelez-vous qu'il existe de nombreuses manières de s'auto-former, tout en travaillant et sans dépenser, ou très peu. Pensez aux MOOC et aux nombreuses fresques (du climat, de la biodiversité, de la forêt, de la mobilité, de la diversité…) par exemple.

P.-S. Mais oui, soyons honnêtes, certaines formations peuvent coûter cher et donc il faut anticiper (en épargnant et/ou en ciblant une formation en alternance financée par l'entreprise qui vous accueillera et/ou négocier une rupture conventionnelle).


9. Foncer tête baissée dans la première formation proposée


Renseignez-vous sur la qualité des formations délivrées ! Avant de vous inscrire, il est recommandé de participer à un webinaire d'information, de contacter des alumni pour avoir un retour d'expérience, se renseigner sur ce qu'ils ont fait après ladite formation et/ou de sonder les professionnels du secteur ou du métier pour avoir leur avis (est-ce une formation connue, réputée, utile à leurs yeux par rapport à votre objectif ?).


Autres critères utiles pour faire le tri :


a) La certification, à la fin, est-elle reconnue sur le marché du travail ?

b) Les formateurs exercent-ils dans le métier/secteur visé ?

c) Les entreprises partenaires, débouchés naturels pour les diplômés, vous font-elle envie ?


10. Attendre que tous les voyants soient au vert pour se lancer.


Il n'est pas toujours possible de tester le nouveau métier avant de se lancer, ce qui peut nous laisser bloqué(e) au stade de l'idée. « Dans la vie, c'est compliqué de tout verrouiller, alors, à un moment, autant se jeter à l'eau », positivent Aurore Le Bihan et Lucie Chartouny.

Au pire, vous échouez ? Non, vous vivez une expérience (oui, le wording est important !). Car elle vous aura forcément appris des choses sur vous, vos envies, ce qui ne fonctionne pas… Et n'oubliez pas de rester bienveillant et d'être fier du courage dont vous faites preuve - même coincé au milieu du guet.


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