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5 alternatives pour télétravailler hors de chez soi

Du coliving jusqu'à la chambre d'hôtel, les possibilités de télétravailler ailleurs que dans son salon sont nombreuses. Nous en avons sélectionné quelques-unes. Faites votre choix !




Le coworking : l'option la plus connue


Il existe plus de 1.700 coworkings, trois fois plus qu'en 2017, selon la plateforme Bureaux à Partager. Accessibles surtout dans les grandes villes, gérés par de petits acteurs indépendants ou de gros opérateurs (Wojo, WeWork, Morning…) ces espaces se louent à la journée ou au mois, et présentent bien des avantages. « Ils permettent de faire une vraie coupure avec la vie privée, de redessiner une temporalité du travail, d'endosser une identité professionnelle que l'on peut perdre en restant chez soi, de baigner dans une sociabilité plus stimulante ou encore de disposer de moyens matériels adaptés », énumère Cindy Felio, psychologue du travail. Certains intègrent même une crèche.


Anthony Garrouste, chargé de développement commercial chez SDG Distribution, se félicite tous les jours d'avoir pu intégrer l'atypique coworking toulousain HarryCow . « Impossible de travailler chez moi, c'est trop petit. Nous avons deux chambres dont une pour notre bébé, pas de place pour un bureau et ma conjointe est en télétravail forcé. Ici, j'ai un bureau assez vaste pour poser un double écran, un cadre de travail convivial et surtout, je sépare ma vie familiale de ma vie professionnelle », insiste ce trentenaire, masque sur le nez.

Cerise sur le gâteau, son employeur finance le coût du coworking alors que rien légalement ne l'oblige à le faire, « sauf s'il n'a pas de local professionnel disponible et que le télétravail est imposé, ou que le salarié peut justifier qu'il lui est impossible de travailler dans de bonnes conditions à son domicile », pointe Emilie Ducorps-Prouvost, spécialiste du droit social chez BDO France. Comptez en moyenne 330 euros par mois pour coworker à Paris, 210 euros en province. Rajoutez une centaine d'euros pour un bureau fermé, selon l'indice 2019 de Bureaux à Partager.



Le tiers lieu : l'option du « faire » ensemble


On l'appelle fablab, hackerspace, makerspace, living lab … Ici, on bricole, on échange, on s'entraide. Plus qu'un simple coworking, le tiers lieu est un espace d'initiatives collaboratives hybride et multiforme qui croise compétences et activités techniques, numériques, culturelles ou sociales. « Chacun a sa spécificité, son fonctionnement, son mode de financement, mais tous favorisent la créativité, les rencontres informelles et le partage entre des actifs qui ne se côtoient pas ou peu : salariés, entrepreneurs, travailleurs indépendants, artisans… » souligne la chercheuse Cindy Felio qui a participé à la Mission Coworking : Territoires, travail, numérique du ministère de la Cohésion des territoires en 2018.


Parmi les adresses à tester, citons La Recyclerie à Paris dédiée à l'éco-responsabilité, le très bobo Darwin à Bordeaux, le living lab Humanicité à Lille, Make ICI à Nantes pour les artisans ou encore Le 100e Singe près de Toulouse pour les férus d'agroécologie.



Le coliving : l'option mi-cowork mi-coloc


D'après le baromètre 2020 de la plateforme Whoomies , 55 % d'étudiants et 45 % de jeunes actifs sont des « colivers », entendez des personnes vivant et/ou (télé) travaillant ensemble dans un appartement ou une maison. Ils peuvent mutualiser les frais liés au ménage et aux courses, ou choisir le « all inclusive » comme dans les résidences Ecla , La Casa, Colonies, The Babel Community ou Kley. Cette formule collective de longue durée plaît de plus en plus. « Nous avons vu les volumes de recherche augmenter de 30 % par mois depuis l'été dernier, confirme Lauren Dannay, cofondatrice de Whoomies. L'habitat partagé est une bonne alternative pour pallier l'isolement social surtout depuis le confinement. Il offre aussi une réponse économique d'accès au logement. » Le loyer moyen s'affiche à 715 euros par mois pour une chambre dans une résidence de coloving, à 575 euros pour un T1 dans une résidence étudiante et à 556 euros dans une coloc.


Plus originale, l'association Paatch propose du coliving 2.0, 100 % nature et hebdomadaire. Imaginé par Niels Rolland, un entrepreneur bordelais de 27 ans, Paatch se veut un concept communautaire taillé pour les millénials en mal d'évasion. Une cinquantaine de jeunes télétravailleurs l'a déjà expérimenté dans deux lieux exclusifs : un château du XVIIIe siècle en Dordogne et un chalet cosy en Haute-Savoie.


Les Paatcheurs, testés négatifs avant leur arrivée, bossent la journée dans leur chambre-bureau (salle de bains et WC privatifs) et se retrouvent ensemble le midi, le soir et/ou le week-end, tout en gérant leur séjour sur Slack. « Ils sont invités à participer à la vie de la communauté en cuisinant, en soumettant une activité, un jeu… A eux de s'approprier l'aventure ! » s'exclame Niels Rolland. « On vit de super moments de partage, on croise des personnalités et des métiers si différents. Et quand on aime le sport et le grand air, c'est vraiment top ! » s'enthousiasme de son côté Mélissa Grayel, 26 ans. Conquise, cette cheffe de projet chez Décathlon a même prolongé son séjour de deux semaines. Prochaine destination ? Le littoral atlantique en mai , pour un forfait à partir de 150 euros la semaine et une cotisation annuelle de 15 euros par an.



L'hôtel : l'option chambre-bureau


Boris, décorateur d'intérieur pour une grosse enseigne de meubles lilloise, s'est installé dans un Novotel à quelques minutes de son domicile. « J'ai négocié avec mon patron quelques jours de télétravail par mois dans une chambre d'hôtel car j'ai du mal à supporter le brouhaha de la vie familiale et domestique. » Ce papa de trois enfants profite d'une « vraie bulle de silence propice à la concentration et aux visioconférences sans crainte d'être interrompu », du wifi « sans coupure », d'un bureau adapté et même d'une collation servie en chambre. « Et si j'ai envie, je peux aussi faire une sieste ou prendre une douche », sourit ce quadra. Plus de 400 hôtels du groupe Accor en France permettent ce type de location journalière 9 heures-18 heures. L'offre baptisée « Télétravail amélioré » a été lancée en septembre 2020. Les tarifs varient en fonction du standing de l'hôtel et de la catégorie de la chambre. Il faut compter entre 35 à 160 euros la journée.


Loin des grosses chaînes hôtelières, la très chic Maison Bréguet , près de la Bastille à Paris, propose des « rooms office » disponibles de 9 heures à 18 heures pour 75 euros, accès à la piscine et à la salle de fitness compris. Champêtre et insolite, le premier hôtel de tiny houses en France Les Cabottes , accueille salariés en télétravail et indépendants, en plein coeur du vignoble bourguignon. Paniers gourmands faits maison, bain nordique privatif pour buller entre deux conf call, vélos électriques, le package revient à 600 euros par télétravailleur du lundi au vendredi (150 euros/nuit).



La gare : l'option « côté rails »


« La gare est un lieu de vie à part entière, on y passe beaucoup de temps, souvent de manière récurrente, il est important de pouvoir aussi y travailler », argumente-t-on chez SNCF Gares & Connexion. On trouve des bureaux privatifs situés au bout des quais ou au-dessus des parkings (gérés par Multiburo ou Regus), des espaces-détentes plus ou moins calmes en pleine gare pour checker ses mails ou recharger son téléphone en attendant son train, et même des espaces de coworking dans les anciens logements des chefs de gare.


A Clichy-Levallois, près de Paris, le bâtiment historique de 100 m2, propriétaire de la SNCF et géré par la société Intencity, a été divisé en quatre bureaux pour accueillir chacun trois à quatre indépendants ou TPE. Salle de réunion, kitchenette, petite terrasse et parquet en bois d'origine complètent l'ensemble pour 275 euros HT/mois. Plus récent et moins cher (250 euros HT/mois), le coworking de la Cité Fertile, tiers lieux spécialisé dans l'économie solidaire est intégré dans l'ancienne gare de marchandises de Pantin en Seine-Saint-Denis.











Source: start.lesechos.fr

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